Baan Charlie

Désolé grande mais celui-ci je le trouve tellement drôle que je me l'approprie, tu pourras toujours me tapper dessus tout à l'heure .


Négligence Malchanceuse.



C'était franchement téléphoné, la plaque d'égout au milieu du trottoir,
Elle était ouverte pas moyen de l'éviter, il est tombé dans le noir.
Il n'a vraiment pas de chance ce gars là,
Un seau au dessus d'une porte, lui tombe forcément sur la tête.
Il n'a pas de chance, non vraiment pas,
Dans une foule d'une centaine, c'est toujours de la sienne qu'on se paye,
L'air bête...

La malchance le poursuit, quoiqu’il fasse elle est là,
Toujours il lui arrive des ennuis, tout plein de tracas,
Si un chien vient à se soulager, lui y posera les deux pieds…
Et comme d’habitude ça le fera glisser, et il s’y retrouvera couché !
Avec la poisse qu’il se traîne, il pourrait lui tomber dessus,
Non pas la couronne d’une reine, mais plutôt un truc jamais vu…
Vraiment trop bête !

Et même dans les moments de joies, de réjouissance, de fête,
C'est lui qui débouche le Crémant ? Pouf ! Directe dans les dents !
On vous le dit depuis le début, il a pas de bol et c'est bête,
Il est le seul à venir tout nu, dans un bal costumé, c'est Adam.
Il pourrait être normal mais non, le fer a cheval,
C'est son dentiste qui lui a greffé.
Le trèfle a quatre feuille ?
Ca n'a jamais poussé que sur ses boutons d'acné.

Il est incapable de ne pas se retrouver sur le ciment,
Et comme en plus de tout ça il se perd tout le temps,
On lui interdit de sortir la nuit, sinon le rechercher on n’aurait pas fini !
Il attire toutes les misères sur lui, grâce à ça il a plein d’amis…
Surtout les médecins qui n’ont pas le temps de s’ennuyer,
Toujours un truc en lui à réparer, c’est pour ça que de France on veut l’expulser,
Car le trou de la sécu il ne cesse de creuser alors une loi va contre lui être votée…

C'est la moindre des choses pour le trou de la sécu de s'assurer contre un tel trou du cul,
Il est pire qu'un comateux c'est vrai, à lui seul il occupe cinq lits d'hôpital,
Vient un jour où même lui ou même nous n'en peut plus,
Son lit d'hôpital serait capable de se faire la malle par la fenêtre et lui avec,
Y'en a marre c'est vrai, avec un tel individu, on en vient a redéfinir le frais médical,
Et avec une simple béquille, cet empoté serait capable de se faire une déchirure annale.
Il faut l'interner pour maladresse chronique,
Même si je doute de l'effet d'une quelconque thérapeutique...

Bien des fois tout le monde a cru que pour lui s’était fini,
Qu’enfin il allait leur foutre la paix dans leur vie,
Mais au moment ou tout allait basculer,
Un coup de chance venait le frapper,
Presque tous ses os ont été au moins une fois cassés,
Les médecins l’ont, sous toutes les coutures, radiographié,
Il est pourtant tellement gentil que tout le monde l’aime,
Mais sa vie est devenue pour lui, un véritable problème.

Rejeté de la société, assis sur le banc de la folie, il n'avait plus qu'une seule idée,
Se mettre la tête dans le four, le gaz allumé, manque de pot, EDF est en grève,
Ils ne veulent pas être privatisés...

Il voudrait avec sa malchance signer une trêve,
Qu’elle lui foute un peu la paix,
Qu’il ait le droit de finir comme dans ses rêves.

Après avoir tenté de se pendre avec ce qui s'est avéré être un élastique,
Avoir avalé des cachets en surdose de ce qui ne s'est avéré être que de l'aspirine,
Avoir sauté d'un 10ème étage qui ne s'est avéré être qu'un rez-de-chaussée,
Il glissa bêtement, comme toute sa vie s'était déroulée (bêtement) sur une part de pizza négligemment laissée sur la moquette négligée.
Il tomba à la renverse se fracassa bêtement le crâne sur la moquette, qui, avec tout ce sang, parut encore plus négligée.
C'est tout de même con ce qui lui est arrivé.


Kty et charlie

Fabulation 1

C’est l’histoire d’un calamar et d’un homard,
L’un comme l’autre prétendait que l’autre était plus laid que l’un,
Afin de mettre un terme à cette querelle, Poseïdon, passant par là, dit :
« Vous êtes tout les deux aussi moches. »
Et ce disant les empala sur son trident.
« Dieu est amour, mon cul ! Tâtez donc du mien ! »
Une fois qu’il eu finit, Poséïdon partit, laissant ses victimes aux crocs des prédateurs,
Sans regret.
Comme quoi, le plus moche de tous, n’est jamais celui qu’on croit.
Pas vrai ?

Fabulation 2

C’est l’histoire d’une biche blessée et chassée.
Alors que les chiens suivaient aisément les gouttes de sang,
Faisant partiellement fondre la neige,
Elle alla trouver refuge à l’abri-biche le plus proche.
Pour son malheur, il était déjà occupé par une vielle bique de biche âgée.
Cette dernière sachant l’autre menacée, lui demanda prestement de s’en aller.
La jeune biche, ne pouvant se défendre, fut chassée, encore une fois.
A bout de force, elle décida de se laisser mourir sous les crocs des chiens.
Au moins cette vielle salope était sauvée, même si elle aurait voulu qu’il en soit autrement.
Comme quoi, les héros, ça n’existe pas.
Pas vraiment.

Fabulation 3

C’est l’histoire d’une gazelle qui passait son temps à fuir le lion.
Elle était sans cesse attaquée,
Que ce soit près d’un cour d’eau pour s’abreuver,
Sous quelques arbres, pour s’abriter,
Dans quelque centimètre carré de savane que ce soit,
Le lion finissait toujours par la retrouver.
Jusqu’au jour où elle se dit :
« Merde, la loi de la nature doit bien avoir ses exceptions,
Je suis fatiguée de courir, cette fois je fait face, gare à lui ! »
Gare à toi ! Bien sûre elle fut maîtrisée, déchiquetée et mangée.
Comme quoi la loi, même mauvaise, n’en fait pas, d’exception.
Cette gazelle aurait dû continuer à courir, non ?

Au pied du sapin.



Au pied du sapin,
Si vous avez la chance d'en avoir un,
(Je parle d'un vrai, avec des épines qui piquent,
Et qui, quand elles tombent, piquent les pieds,
Quand on marche dessus, bien entendu.)
Donc je disais, si vous en avez un vrai,
Un vrai en bois,
(Je ne vous en voudrais pas d'avoir choisi un épicéa),
Il y a de grandes chances pour qu'il possède un pied,
(Remarquez que lui ne se le pique jamais),
Sans quoi l'arbre tomberait.

C'est précisément, à cet endroit qui l'aide à se tenir droit,
Qu'au moment de noël on trouve entre autres cadeaux,
L'étoile délaissée de la soirée.
Bien plus importante que celle qui trône vaniteusement au sommet,
Et qui n'a au fond qu'une bien vaine fonction de décoration;
Bien plus unique que celles du ciel,
Et qui ne forment au fond que de vulgaires constellations;
L'étoile délaissée de la soirée.

Mais qui est elle ?
J'y viens.

Malgré le fait qu'elle en fait moins apparaître,
Dans les yeux de nos chers invités,
Que les incontournables cadeaux entourés de papier,
Sans cette petite étoile, trop oubliée à mon goût,
Le sapin ne tiendrait certainement pas debout.

Bon, mettons fin à cette charade-charabia.
Je veux parler de la clémentine bien sûr !

Cette petite étoile ronde orange, que l'on mange sans y penser,
Que l'on bouffe dirais-je même,
Comme des amuse-gueules avant la dinde aux météorites marrons.

Loin de moi l'envie de vous sermonner,
Le perpétuel discours du grand père, de son orange et de son bout de bois,
"De mon temps ça nous suffisait amplement !"
Qui n'a jamais entendu ça ?
Cependant, même si ces discours ont la désagréable habitude d'être chiants,
Il ont aussi une fâcheuse tendance à être vrais, et ouais !

Alors pour ce noël, faites moi plaisir,
Si vous avez la chance d'avoir un sapin (ou un épicéa encore une fois),
Que vous n'avez pas peur de vous piquer les pieds pour aller au sien,
Au lieu de vous ruer bêtement vers les cadeaux s'il y en a,
(Avec des si on mettrais Paris en bouteille je sais,
Encore que ce ne soit pas vraiment une bonne idée.)
Pensez à la petite étoile oubliée,
Déshabillez la de sa petite robe mouillée,
Sentez en le parfum délicat et discret,
Ecartez en doucement les quartiers,
Pour mieux en savourer le petit jus sucré,
Et pensez à autre chose qu'à votre grand-père, son orange, et son bout de bois.

à Jé,

Zonzon.

Bon sang!
Que l'idée de ce qui se passe autour de soi,
Ne tient qu'à un doigt.
Je passais hier la soirée avec ce qu'ils considèrent comme rebut,
Bien vivant hier aujourd'hui il ne vit plus.

Il n'en a plus le droit, pourquoi ?

Ne sommes nous pas sensés avoir dépassé la bête loi du talion?
Oeil pour oeil, dent pour dent?
Mon oeil!
Pour un seul il paye des deux,
De sa langue, de ses mots,
De ses jambes et de ses yeux.

Les gens qui le jugent ne voient la vie qu'à travers l'urètre de leurs mirettes,
Ils crachent ensuite leurs crasses par le trou prévu à cet effet: leur bouche.

Ils le foutent en zonzon ces gros cons,
Alors qu'il a tant à faire de sa jeunesse.
A côté de ça on relaxe des tueurs d'enfants,
Poirés ivres morts au volant.

Le parquet sent le moisi mais on en prend l'habitude,
Comme le fossoyeur enterre ses morts sans pleurer.

Que l'idée de ce qui se passe autour de soi,
Ne tient qu'à un doigt,
En tout cas compte sur moi, je les croise pour toi.


charlie

Un départ en levée pour un consensus croche pointé.

Et un et deux et trois et quatre,
Je me dis pourquoi pas ?
Faire quelques vers qui feront profession de foi.
Et un et deux et trois,
On ne peut pas aller plus vite que la musique,
Beaucoup y croient.

Et trois et quatre et cinq et six,
On aura beau tous accorder nos violons,
Il y aura toujours quelqu'un pour perdre le la.
Et un et deux et trois,
Mineur c'est Jean qui rit,
Majeur c'est Jean qui pleur.

Suis donc le six quatre du chef d'orchestre,
Tu recevras le rythme du public.
Un spectateur applaudit,
Parce que son voisin le fait aussi.

Même s'il n'en pense pas moins....
La seule chose qu'ils aient en commun ?
Sinon leurs mains ?

à Iris,

[Icoo n°8]

Booby traps.



C'était un vieil homme aigri, que la paranoïa avait rendu fou.
Il vivait dans une petite maison, entourée de hauts murs de béton.
Près de sa grille d'entrée on ne comptait plus les avertissements qui y étaient placardés:
"Propriété privée, défense d'entrer."
"Attention, pièges à feu, chien méchant."
"A tenir loin de la portée des enfants."

Il n'était pas philantrope, c'est le moins que l'on puisse dire.
Il avait sans cesse peur que l'on s'en prenne à sa personne,
Qu'on ne le surprenne, qu'on ne l'assomme.
Pour mieux profiter du peu de ce qu'il avait.
Pour le piller, pour le voler.

Il s'était donc construit un château fort,
Un refuge, un abrit,
Où il pourrait y vivre comme mort,
Un tombeau, un oubli.

Car c'est de l'oubli que vint sa mort.
En effet, ce fil, dans l'escalier,
Il l'avait parfaitement oublié,
Et c'est dans une explosion de shrapnel,
Qu'il fut découpé en fines rondelles.

Aujourd'hui encore,
Il vit comme mort.
Personne n'a jamais osé,
Venir lui demander,
S'il n'avait besoin de rien.
Tout le monde l'a oublié,
Et c'est sa fin.

Une fin horrible.


charlie