william B.

A la lueur de la lune


A la lueur de la lune
J’ai pleuré sur mon sort
J’aurais voulu faire fortune
Pour t’offrir un anneau d’or

J’ai quitté ma campagne
Pris des chemins boueux
Pour des mats de cocagnes
Qui m’ont rendus malheureux

J’ai parcouru la terre
A la recherche du succès
Traversé des mers
Mais cela ni a rien fait

Aujourd’hui je reviens
Plus pauvre qu’avant
Avec dans mes mains
Mes illusions d’enfant

Mais si je n’ai fortune
D’or et d’argent
J’ai la chance peu commune
D’avoir connu beaucoup de gens

Je ne pourrai jamais t’offrir
Cet anneau convoité
Alors laisse-moi te fleurir
De ces cœurs d’amitié

William B. 13/05/05

A vous mes belles dames


J’ai jeté au clou
Ces amours du passé
Pour oublier les coups
Que j’ai trop souvent donné

Il était un temps
Je n’étais qu’un vaurien
Bien loin d’être innocent
Du sang sur les mains

N’hésitant jamais
A jouer le plus fort
Bien que l’on m’aimait
Et que moi j’avais tort

J’ai bien profité
De ces filles au cœur d’or
Qui m’ont tout données
Et même plus encore

Aujourd’hui mon regard
Se repose sur ce temps
Sur ces jeux de hasard
Qui n’avaient rien d’innocents

A vous mes belles dames
Qui avez forgées mon passé
Je salut tous vos charmes
Qui m’ont permis d’exister

William B. 04 /06 /05

Accident de waters

Enfermé dans les waters
J’ai voulu fumer un pétard
Une braise tombée par terre
A mis le feu à mon bénard
A l’hôpital je me suis réveillé
Ca à fait toute une histoire
J’avais les balloches calcinées
Ca sentait vraiment bizarre
L’infirmière s’est approchée
Elle était complètement hilare
A côté ma mère était effondrée
Fini pour moi les histoires de plumard
Maintenant les filles au lieu de les déshabiller
Je me contente de les voir

William B. 01/04/06

Amour perdu



Un souvenir qui naviguait sur les mots
A rencontré une douleur vagabonde
Perdue au milieu des sanglots
Il avait fait le tour du monde

Il n’a jamais voulu accepter
Qu’on ne veuille plus l’aimer
Il pensait avoir tout donné
De son âme et de ses pensées

Mais il était loin de s’imaginer
Que la perfidie de l’être aimé
Pourrait aller jusqu’à trahir
Cet amour qui devait les unir

Aussi quand il se fut fait rejeté
Il senti son cœur éclater
Sans comprendre la cruauté
De celle qu’il avait tant aimé

Depuis il erre sans but précis
Torturé par un amour qui s’enfuit
Mutilé par les coups du sort
Il n’attend plus que la mort

Espérant quelle le délivre
De cet amour qui l’empêche de vivre

B.William 26/04/05

Amours sanglant

Un jour un amour
Perdu au milieu de nul part
Perdu au milieu d’un toujours
Qui c’est transformé en autre part

Qui n’a plus de place pour les sentiments
Devenu plus que gênant
Où l’indifférence a pris le relais
Où les je t’aime se sont défaits

J’ai perdu le goût
Le goût de l’amour
Plus envie de rester
Plus envie d’accepter

Toutes ces rancœurs rejetées
Par un jeu d’à peu près
Au milieu de ronces acérées
Par des peut-être qu’il faudrait

Et toutes ces larmes
Utilisées comme des armes
Pour mieux défaire l’adversaire
L’amener à vouloir nous parfaire

Pour faire de nous
Sous une auréole de gloire
Des anges debout
Sur nos restes d’espoir

Non la vie est tout autre
Que ces faux semblant
Et je ne serai plus l’apôtre
De ces amours sanglant

William BEHR 04/07/05

Arrêtes et prend le temps


Au début on t’a dit
Qu’il te faut gagner ta vie
Mais tu as mal compris
Depuis tu trimes jour et nuit

Tu es un vrai robot
Ne pensant qu’au boulot
Tu n’entends plus les sanglots
De ceux à qui tu tournes le dos

Tu te lèves aux aurores
Pour gagner plus encore
Tu rêves de lingots d’or
Pour ça tu bosse plus fort

Tu vie de faux semblant
Ta femme et tes enfants
Que tu croises de temps en temps
Quand la vie t’en laisse le temps

Mais l’horloge tic
Son rythme laconique
D’une fin pathétique
Dont tu es le comique

Et toutes ces richesses
Que tu recherches sans cesse
Font que ton cœur dessèche
A l’ombre de ta jeunesse

Dis-toi qu’une fois partie
Dans ton dernier habit
La fortune faite ici
Tu ne l’emmèneras pas au paradis

Alors arrêtes et prend le temps
De vivre tes enfants
D’admirer le levant
Dans les yeux de celle qui t’aime tant

Et tu auras une richesse
Plus sonnante que les espèces
Où les souvenirs de ta jeunesse
Balaierons les peurs de la vieillesse

Et quand le jour tu partiras
Pour le voyage vers l’au-delà
Tout cet amour qui était en toi
Pour ton voyage t’accompagnera


William B. 09/05/05

Au fond de moi


Les yeux mi-clos
Je regardais l’horizon
Le ciel trop chaud
Me donnait des illusions

J’ai cru revoir ton visage
Bercé au milieu des nuages
J’ai senti ton odeur
M’embaumer le cœur

Mais tout cela n’était que chimère
Et il me faut garder les pieds sur terre
Il ni a plus que ton souvenir
Qui puisse encore me faire souffrir

Mais où es-tu toi que j’aimais tant
Toi que j’ai quitté depuis si longtemps
Ton visage me hante toujours autant
Et mon cœur reste blessé d’un trou béant

J’ai cherché sur les visages des passants
Ce regard que j’aimais tant
J’ai cherché parmi cette gent féminine
Mon amour à l’allure féline

Mais je n’ai trouvé que désarrois
Au milieu de tout ce choix
Et si peu de toi
Que j’ai mal là, au fond de moi

Aux grilles du passé

Sources de lumières
Relues dans un bréviaire
Souvenir d’un temps
Où elle n’était qu’une enfant

Souvenir d’un homme
Au regard ténébreux
Qui fit d’elle une madone
Au corps généreux

Mais le temps à laissé place
A des souvenirs bien trop tenaces
Qui l’accompagnent matins et soirs
Vers des regrets en désespoir

Et c’est une dame tremblante
Frêle et vieillissante
Qui au crépuscule de sa vie
Se souvient et sourie

Qu’elle était belle en ce temps là
Accrochée au bras de cet homme là
Que de joies tout au long de cette vie
Cette vie partagée avec lui

Mais voilà bien des années
Que sont homme l’a quittée
Voilà bien des années
Que la mort l’a emportée

pourtant elle se souvient de tout
De ces moments de rage
Aux billets les plus doux
Qu’il lisait en caressant son visage

Tout doucement son cœur
Pousse les grilles de son passé
Et revoit avec quelle douceur
Il l’avait aimé

Maintenant tout ce qu’elle souhaite
Pouvoir à nouveau s’accrocher à son bras
Elle attend sa mort, elle est prête
A le rejoindre dans l’au-delà

William B. 25/03/06

Avances


Regarde par-dessus ton épaule
Ce ne sont que des moments connus
C’est devant que la vie s’affole
C’est là qu’est l’aventure et l’inconnu

Derrière toi sont les vestiges
De ce qui était tes amours
Celles qui faisaient ton prestige
Et pas mal de tes beaux jours

Oui mais voilà elles sont passées
Et toi tu as oublié d’avancer
Ancré dans tes souvenirs
Tu ne l’as pas vu partir

Tu ne vivais que pour ta gloire
Cette chose éphémère qui te faisait croire
Que tu étais indestructible
Et que la peine ne te prendrait jamais pour cible

Regarde-toi debout dans ta misère
Les yeux baignés d’incompréhensions
Elle a jetée ton cœur par terre
Et fait de ton passé ta prison

Il est temps pour toi de te reprendre
Le monde peut tourner sans toi
Je sais que c’est dur à entendre
Mais il faut bien un premier pas

Alors ravale ta fierté machiste
Le monde est plein de cœurs tristes
Qui n’attendent que ça
Qu’un homme les prennent comme ça

Si mes mots te font sourire
Dis-toi qu’elles n’attendent pas
Et elles auront très vite fait de courir
Dans les bras d’un autre que toi

Alors n’attend pas quelle viennent à toi
Va les chercher où quelles soient
Montre que c’est toi qui mène la dance
Même si ce n’est que toi qui le pense

William Behr 28/01/06

Avoir un enfant

Avoir un enfant
Pour combler nos vie
Combler le mot enfant
Avec le mot famille

Créer un être
Qui perpétue l’espèce
Qui fait de nos chimères
Une réalité d’ivresse

Avoir un enfant
Juste pour le regarder
Aller de l’avant
Et souvent trébucher

Etre là pour l’aider
A se relever lorsqu’il est tombé
Et sécher ses pleurs
Quand la nuit lui fait peur

Mais avoir un enfant
Pour calmer nos frayeurs
D’être un mauvais parent
D’être un mauvais coucheur

Se prouver à soi-même
Que l’on peut créer
Qu’il est un domaine
Où l’on peut exister

Brin de muguet

Un brin de muguet fébrile au vent
Auquel il ne reste plus beaucoup de temps
Regarde passer la multitude de gens
Qui ne pensent qu’à gagner encore plus d’argent

Dans le froid balayé de cette fin de journée
La chance ne l’a pas accompagnée
Les gens bien trop pressés
Sont passés sans même le regarder

A part quelques jeunes amoureux
Dont le cœur se calcule par deux
Personne n’a daigné poser les yeux
Sur cette beauté choisie des dieux

Il a pourtant revêtu son habit blanc
Cet habit qu’il revêt tous les ans
Pour plaire aux petits et aux plus grands
Pour emplir leurs cœurs d’enfants

Mais voilà, le temps qui passe
Et les gens qui se lassent
A fini par laisser des traces
Et des coutumes qui trépassent

Qu’en sera-t-il de demain
Quel sera son destin
Fleure en chagrin ?
Ou bonheur câlin ?

William B. 29/05/06

Cinq heures du matin


Cinq heures du matin
C’est déjà demain
Je suis seul dans ce train
Ce train qui tire le mot fin

Ce n’était qu’une aventure
Juste un instant qui ne dure
La rencontre des extrêmes
Au carrefour des âmes en peines

Une histoire banale
Deux cœurs qui ont mal
Qui ont perdu le goût
Des mots conjugués en nous

Un pas pris sur le rêve
D’une lueur bien trop brève
D’un espoir qui s’évapore
En ne nous laissant que des remords

Cinq heures du matin
La tête entre mes mains
Assis seul dans ce train
Je revois son chagrin

Elle aurait voulue que je reste
Que je dépose enfin ma veste
Que je fasse de son amour
Un abri de tous les jours

Mais je ne saurais m’arrêter
Tant que je n’aurais pas trouvé
Cet amour idéal
Ce miroir féodal

Qui fera de mon espoir
Au plus profond du désespoir
Une lueur d’aurore boréale
Où l’amour sera total

Mais là dans cette gare
Je n’attends que le départ
D’un voyage pour autre part
D’un autre sourire, d’un autre regard

Cinq heures du matin
Son visage est déjà bien loin
Dans un souvenir lointain
Derrière le mot fin

William B 16/04/06

Coup de blues

Il y a du gris dans mon ciel
Il y a du gris dans ma vie
Tous les instants sont pareils
Et moi je n’ai plus envies

Il y a du gris dans mon cœur
Il y a du gris même la nuit
Mes yeux ont perdues leurs lueurs
Et de moins en moins je souris

Les nuits défilent comme les jours
Pendant que moi je m’ennuis
Mes sentiments deviennent sourds
Et mes amours proscrits

Il y a du gris dans mes rêves
Il y a du gris dans ma voix
Mes sourires sont en grèves
Ils ont éteint mes feux de joies

Il y a du gris dans mon ciel
Il y a du gris dans ma vie
J’ai un coup de blues sans pareil
Mais ça, vous l’aviez compris

William Behr 08/02/06

Des choses faciles


Elle n’aimait pas se faire remarquer
Se trouver au devant de la scène
Elle avait souvent l’impression d’être épier
Au point d’en être obscène

Elle tout ce qu’elle voulait
Que les gens passent à côté
Comme on passe à côté d’une feuille en foret
Sans pour autant la remarquer

Elle était celle qui se fondait
Avec le décor d’une pièce
Que même le vent et sa rudesse
N’arrivait à faire bouger

Un jour elle a finit par disparaître
Sans même se faire remarquer
Et personne n’a même pleurée
La disparition de cet être

Regardez autour de vous
Le monde est plein de gens comme elle
Et il ne tiendrait qu’à nous
Pour que leur vie devienne plus belle

Un regard, un mot gentil
Un sourire, un merci
Des tas de choses faciles
Qui redonnent goûts à la vie


William B. 25/03/06

Discussion avec un petit chat

Un jour un petit chat
Au détour d’un coup bas
M’a dit emporte moi

Emmènes moi loin d’ici
Dans un monde où les gens sont gentils
Où les roses sont fleuris

Mon petit cœur a connu trop de douleur
J’ai perdu ce qui faisait mon bonheur
Et il ne me reste que la rancœur

Je lui ai dit viens avec moi
Et je te montrerais un endroit
Empli de gens comme toi

Qui ont au fond du cœur
Une blessure d’horreur
Sur laquelle ils pleurent

Tu verras que ces gens
Ne se lamentent pas tant
Non ils en parlent simplement

Je m’y suis fait des amis
Comme toi ici
Des amis à qui je raconte ma vie

Des amis qui me content leur maux
En utilisant leurs mots
D’un monde pas toujours beau

Mais qu’importe le passé
Celui-là il faut l’oublier
C’est demain qui nous fera avancer

Le petit chat m’a dit montre-moi
Ces gens qui ont fait de toi
Celui que je ne suis pas

Peut-être pourront-ils m’apprendre
Ce que je n’ai fait qu’attendre
Comment aimer la vie, comment s’y prendre

William B. 26/03/06

Elle me dit


Elle me dit que j’ai perdu ma place
Que je n’ai rien à y faire,
Que sa maison ce n’est pas un palace
Et que je n’ai qu’à me taire

Elle me dit qu’elle à trop souffert
Pleuré des rivières
Maintenant fini les peines de cœur
Fini les douleurs

Elle me dit de prendre la porte
Et que le diable m’emporte
Elle me dit d’aller voir ailleurs
Vers d’autres lueurs

Elle me dit qu’elle ira mieux sans moi
Que la sortie c’est par là
Elle me dit peut-être demain
Qui sait quel destin

Elle me dit qui sait, le hasard
La vie est bizarre
Elle me dit peut-être nous deux
On vivra heureux

Elle me dit reste, ne t’en va pas
J’ai trop besoin de toi
Elle me dit je t’aime malgré tout
Et ce qui compte c’est nous

Elle ne me dit plus rien, son visage sourit
Doucement elle revit
Elle me dit viens faisons l’amour
La nuit comme le jour

William Behr 16/02/06

Elle s’appelait Christiane

Elle avait des yeux clairs
Clairs comme un soleil d’été
Un visage éphémère
Comme la brume en matinée

Elle avait un corps frêle
Frêle comme un livre effeuillé
Elle n’en était que plus belle
Au point que de suite je l’ai aimé

Et puis un jour est venu l’hiver
Quand sa mort a résonné
En jetant mes rêves à terre
Ces rêves que j’avais convoités

Aujourd’hui, bien que j’en ai l’air
Je ne peux pas l’oublier
Il me reste le goût amer
De cet amour resté secret

William B. 26/03/06

Elle s’appelait Christiane (suite)

Elle s'appelait Christiane
Et je l'aimais en secret
Elle avait un corps diaphane
Mais la douceur de l'été

Moi je n’étais pour elle
Que le copain de son copain
Juste une ritournelle
Que l’on appel quand on ne va pas bien

Pourtant j’aurais donné tant de choses
Pour quelle pose ses yeux sur moi
Je me serai fait rose
Pour quelle m’aime un peut comme ça

Mais voilà la vie décide des choses
Auxquelles on ne s’attend pas
Et bien que cela nous laisse morose
Il faut continuer c’est comme ça

Ainsi un soir au sortir d’un bal
C’est la mort qui l’a emmenée danser
Nous laissant la douleur sale
D’un ivrogne qui nous l’a tué

William B.26/03/06

Entretien avec un défunt


Ce matin un peut avant mon réveil
Alors que j’étais encore dans mon sommeil
J’ai voyagé dans un rêve
Dans une histoire un peut brève

Je revoyais mon père
Aux côté de ma mère
Prisonnier de sa vieillesse
Et le regard plein de tristesse

En me voyant il s’est levé et m’a prit le bras
Vient marchons un peut
M’a-t-il dit tout bas
Alors que des larmes s’échappaient de ces yeux

Je sais que j’ai beaucoup de tort
Et maintenant que je suis mort
Il ne me reste que mes remords
Pour ces fois où j’ai crié trop fort

Mais vois-tu je suis devenu père
Sans aucun savoir faire
Sans même pouvoir apprendre
Sans même pouvoir comprendre

Je n’ai pas su vous montrer
A quel point je vous aimais
Et sur bien des points je me suis trompé
Alors que pourtant j’essayais

J’ai voulu faire de toi
Un homme tel que moi
Mais je n’ai réussi qu’à faire
Couler des larmes en rivières

C’est peut-être beaucoup te demander
Mais pourras-tu me pardonner
Pour tout le mal que j’ai causé
Pour cette mauvaise façon d’aimer qui m’a accompagné

../..

Voilà des années que tu as disparu
Des années où malheureusement je n’ai plus pu
Te dire toute ma détresse
Tout cet amas de tristesse

J’ai souffert de tes colères
Mais plus encore de tes absences
J’avais souvent le cœur amer
Et des regrets sur ma naissance
Je me souviens même d’un matin
Où j’ai pris le fusil dans les mains
Ce jour là je voulais mettre une fin
A celui qui me causait tant de chagrin

Mais tu vois, même si je l’avais voulu
Ce ne devait pas être mon chemin
Cette liberté je n’ai pas pu
Ce n’était pas là mon destin

Aujourd’hui ce ne sont que regrets
Regrets de tout ce temps perdu
Toutes ces choses que l’on ne remarque qu’après
Une fois que la vie n’est plus

Tous ces mots que j’aurais aimé te dire
Et qui sont restés au fond de moi
Toute cette rancœur qui m’a fait vivre
Et haïr tout ce qui venait de toi

Mais il est une chose que j’aurais aimé te dire
Avant que tu ne partes pour l’au-delà
C’est que je t’aimais à en souffrir
Mais ça....... Ça restera au fond de moi.


William B. 05/04/06

Festin

Mon cœur sauvage
Qui n’accepte aucun clivage
C’est évadé vers ces rivages
Qui créent des paysages

De plages de sables
Aux couleurs surannées
Et je me sens misérable
Devant tant de beauté

Mais peu importe
Je continus de chercher
Et que le diable emporte
Toutes ces questions posées

Je verrai bien ce que la vie me prépare
A la grande table du destin
Et si c’est l’inconnu quelle me prépare
Je m’en ferais un festin

William B. 25/12/05

Feu follet


Feu follet dans la nuit
Cherche dans mes angoisses
Sous la lune qui brille
Des crapauds qui croassent

Parmis les cris sourd
Des moutons qu’on égorge
La rage de toujours
Des langages qui perforent

Je m’enlise dans les larmes
Au milieu de ces pleurs
Flots muet qui désarment
Et rendent sourde la douleur

Les odeurs qui désolent
D’un voyage solitaire
Un passé qui s’étiole
Perdu sur cette terre

Je me retrouve ancré
Dans cette anse de misère
Ou les mots sont jetés
En langage de vipères

J’aimerai retrouver
Cette innocente douceur
Qui fut par le passé
Une source de bonheur

Balayer les idées noires
Qui doucement m’ensorcellent
Pour retrouver un peut d’espoir
Autre que cette vie de poubelle

William b. 16/04/05

Finalité

Il faut dire les choses telles quelles sont
Le monde c’est vrai ne tourne pas rond
Cette boule qui nous abrite
Nous nourri là où on s’invite

Cette boule qui nous subi
Alors que nous on là meurtri
Un jour elle va nous Peter à la gueule
Et nous mettre dans un linceul

Un jour elle va nous faire payer
Tout le mal qu’on lui à fait
Ce jour là il nous faudra admettre
Que nous sommes des amants bien piètres

Que nous sommes des assassins
Fort en gueule mais pas malin
Et qu’à force de détruire
Nous allons finir par en mourir

William B. 16/12/05

Fleur de larmes


Une fleur de larmes
Sur un visage de femme,
S’aventure incognito
Dans un sillon de peau.

Cœur en peine
D’une douleur amer,
Ouvre sur une veine
Un chemin de misère.

D’ou s’écoule doucement
Un passé de douleur,
D’une blessure au présent
Qui déchire le cœur.

Souvenir mutilant
De mots, de faux semblant,
Promesses fétides
D’un amant sordide.

Qui n’a pas voulu
Bien qu’il aurait pu,
Faire d’une vie de malheur
Des moments de pur bonheur.

William B. 04/05/05

Horreurs de guerre

Plus rien ne bouge
Au loin le ciel s ‘habille de rouge
Et soudain le déferlement
Des bruits retentissant

On entend des hurlements
Des cris effrayant
Et puis l’odeur
Mélange de haine et de peur

Ca et là des corps
Que piétinent des demi morts
Je court aussi pour échapper à l’effroi
Qui rapidement gagne sur moi

Et puis le silence
La peur en semi-conscience
Et cette odeur de sang
Qui m’imprègne doucement

Cette odeur qui me retourne l’estomac
Et qui me vide à chaques pas
Je regardes les yeux exorbités
Cette haine déchaînée

Devant moi un homme suffoque
La baillonnette de mon fusil dans le ventre
Je ne comprend pas, qu’est ce qui débloque
Je ne sais plus, il faut que je rentre

Je me rend compte que je ne suis pas que spectateur
J’en suis également acteur
Je regarde horrifié cet homme mortifié
Dont les yeux me demandent, pourquoi me tuer

Quand soudain tout devient noir
Je ne vois plus son regard
Je ne vois, ni ne sent plus rien
Pour moi aussi, c’est la fin !

William B. 11/07/05

Il est temps pour nous

Assis, seul sur un banc
A regarder passer les gens
A n’être plus qu’une ombre
Au milieu de la pénombre

A ne pouvoir se faire remarquer
Que par cette odeur de pauvreté
Qui dérange tant de monde
Par son odeur immonde

N’être plus qu’un poids
Que l’on montre du doigt
Qu’ils aimeraient éradiquer
Sans pour autant trop donner

Est-ce un mal de société
Ou simplement le résultat
De tant d’années à gaspiller
Nos richesses d’autrefois

En attendant ils sont là
Que cela nous plaise ou pas
Et il nous faudra faire un choix
Si nous ne voulons pas finir comme ça

Ce choix nous appartient
A nous qui nous disons humain
Il est temps que nous cessions de croire
Que nous pouvons ainsi marcher sans voir

Il est temps pour nous de leurs dires non
A ces pourvoyeurs de pauvretés
A ces gens qui jouent de leurs renoms
Pour s’enrichir pendant que d’autres sont affamés

William B. 30/04/06