Histoires de rêver...

Amorille I (rencontre)…

C’est l’histoire d’une fée au regard embraseur,
Qui rejetée par les siens a refermé son cœur…
Car d’un simple regard elle pouvait déclancher,
Des incendies que personne ne pouvait maîtriser !

Ce n’était pas de sa faute, elle ne l’avait pas choisi,
Mais ses sœurs les fées, pour cela l’avaient bannie,
La voilà donc seule en pleine nature,
Recherchant un coin tranquille couvert de verdure…

C'est aussi l'histoire d’un petit lutin,
Qui pour ses frères était mal saints,
Car il n’arrivait pas à réaliser les souhaits,
Son cœur étant toujours rester en arrêt…

Il fût lui aussi banni de sa communauté,
Seul, il est partit mais ne sachant pas où aller,
Vers une prairie il s’est dirigé,
Il verrait bien sur place ce qu’il y ferait…

Cette prairie était d’un vert tendre,
Lieu parfait pour se détendre,
Les fleurs embaumées de leurs doux parfums,
A chaque heure du jour mais surtout de bon matin…

Ici se trouvaient donc ces deux âmes en peine,
Qui se rencontrèrent à côté d’un très vieux chêne,
Dans le regard de la fée le brasier c’est atténué,
Quand au cœur du lutin il a enfin commencé à raisonner…

Camélias, cette fée se nommait,
Caurius, ce lutin quant à lui s’appelait,
Ils vont devenir mes adorables parents,
Mais chaque chose en son temps…

Kty - 01/08/2006

Amorille II (passion)…

Camélias et Caurius se sont longtemps regardés,
L’un par l’autre étant très fortement attirés,
Aucun des deux n’osaient parler ou de l’autre s’approcher,
De peur que ce ne soit qu’un rêve et de se réveiller !

Au bout d’un moment interminable à leurs yeux,
Enfin quelques mots ils ont échangé tous les deux,
Dans cette merveilleuse prairie que je ne saurais vous dépeindre ;
Le brasier de Camélias a doucement continué de s’éteindre…

Le cœur de Caurius était prêt à exploser,
Tellement fort dans sa poitrine il battait,
Ses pouvoirs se sont enfin révélés,
Mais à présent pour lui plus rien ne comptait…

Seule Camélias trouvait grâce à ses yeux,
La fée et le lutin voulaient vivre heureux…
Loin des leurs qui les avaient rejeté,
Ils voulaient simplement s’aimer…

Leur passion ils la vécurent quelques temps,
Heureux ils l’étaient enfin à présent,
Mais leurs communautés les ont retrouvé,
Et cet amour ils l’ont simplement condamné !

Devant les leurs ils devront se présenter,
Par leurs « pères » ils vont être jugé,
Ils seront très certainement condamnés,
Mais à quelle sentence, si vous saviez…

Kty - 01/08/2006

Amorille III (jugement)…

Camélias et Caurius ont donc été retrouvé,
Loin l’un de l’autre ils ont été enfermés,
Aucune nouvelle n’avait le droit de circuler,
Très dur pour eux cela a été…

Plus la date du jugement approchait,
Plus le ventre de Camélias se transformait,
La colère chez les fées chaque jour augmentait,
La honte sur elles, elle avait apporté !

Mais Camélias elle était heureuse et n’osait l’avouer,
Des heures à caresser son ventre qui s’arrondissait,
De très doux rêves dans sa tête tournaient,
Tellement son Caurius elle l’aimait !...

Mais Caurius lui n’était pas au courant,
Personne ne lui avait dit pour son futur enfant,
Lui il ne cessait de pleurer en pensant à Camélias,
Cette fée qu’il aimait tendrement serrer dans ses bras…

Les lutins détestaient les fées depuis toujours,
Alors deux d’entre eux qui parlaient d’amour,
Vous pensez si cela les a plus que révolté,
Et les deux devraient très cher le payer !

La concurrence au royaume de la magie existe,
La stupidité ne connaît ni frontière, ni limite,
D’exemples ils allaient finalement servir aux yeux de tous,
Pour éviter que d’autres les imitent, fallait leur foutre la frousse !...

Chacun fût jugé par sa propre communauté,
C’est qu’en attendant les délibérés,
Ils ont eu le droit un instant de se retrouver,
C’est à ce moment que je fis mon arrivée !

Sous le regard ébloui de mon père qui ne s’y attendait pas,
Ma mère m’a donné vie sans aucun tracas,
Juste sous la haine des communautés assemblées,
Qui a ma vue ont eu du mal à se contrôler !

Kty - 02/08/2006

Amorille IV (verdict)…

Camélias et Caurius ont donc été condamné,
A la pire des choses qui puisse exister,
Dans ce royaume où ne doit régner que la bonté,
Ce jour là le soleil n’a pas du tout brillé…

L’un contre l’autre serré ils ont écouté sans parler,
Pour leur devenir aucune crainte ils n’avaient,
Pour le mien par contre c’était totalement différent,
La peur en eux se lisait très facilement…

La sentence comme un couperet est tombée,
Plus aucun pouvoir ils n’auraient désormais,
La mémoire leur serait simplement retirée,
Ils allaient l’un de l’autre tout oublier !

Ils vont rester en simple mortel sur la terre,
Chacun envoyé sur un autre hémisphère,
Quant à moi je leur serais enlevée,
Mon éducation à d’autre va être confiée !

A cet instant précis leurs cœurs se sont brisés,
En milliers d’éclats ils se sont envolés,
Sur moi ils sont retombés et m’ont pénétré,
A cette seconde, ma vie a basculée…

Mes parents ont échangé un dernier baiser,
Leurs mémoires ont été effacées,
Après avoir été « volée » à eux, ils ont été séparés,
Plus rien ne se lisait dans leurs yeux, les voilà parti à tout jamais…

Kty - 02/08/2006

Amorille V (enfance)…

Camélias et Caurius ont disparu de leurs communautés,
Personne n’a plus jamais osé ouvertement en parler,
Par crainte d’éventuelles retombées,
Doucement dans l’oubli ils sont tombés…

Les lutins et les fées ont ensembles choisi mon prénom,
Je m’appellerai « Amorille », quel joli nom !...
A leurs yeux je représentais l’amour,
Mes yeux brillaient et ce pour toujours…

Ma petite enfance chez les lutins je l’ai passée,
Tous leurs tours je les ai appris vite fait,
A moi tous ils étaient très attachés,
Mais à l’adolescence je suis partie chez les fées…

Chez elles, tout c’est passé de la même manière,
Mais tous détestaient mon « charmant » caractère…
Très peu de paroles je leur adressais,
Je les détestais à un tel point si vous saviez !

Par chance ma croissance tint du miracle,
Personne ne comprit même pas leurs oracles,
En quelques mois j’étais devenue une vraie femme,
Une féelutine comme ils disaient, au caractère infâme !

Deux années il me fallu pour achever mon éducation,
Deux années au royaume de la « délation »,
Deux années de haine, de passion et de tourments,
Deux années le cœur serré loin de mes très chers parents !...

Pour eux il ne s’était écoulé qu’une seule année,
Le temps passant plus vite au royaume des lutins et des fées,
En moi je savais où et comment les retrouver,
Et à présent plus rien ne pourrais m’en empêcher !...

Kty - 03/08/2006

Amorille VI (départ)…

Durant ces deux interminables années,
Les fées et les lutins se sont rapprochés,
Ensembles ils vivent heureux à présent,
Comme si ils n’auraient pas pu le faire avant !

Le jour ou je fus reconnue comme l’une des leurs,
Je leur ai expliqué que pour moi il était l’heure,
De partir loin d’eux à la recherche de mes parents,
C’était la seule chose qui comptait pour moi maintenant !

Mon enfance leur avait été volée,
Ces années je comptais bien essayer de les rattraper,
Dans mon cœur des choses bizarre se manifestaient,
De drôles de sensations qui les concernaient !...

Jamais, à personne, j’en ai parlé,
Trop peur que ce soit rapporté,
Que mes parents n’aient encore à en souffrir,
Pour eux je craignais toujours le pire !

Au moment des adieux mon cœur s’est un peu serré,
Je ne connais qu’eux mais c’est mes parents que je voulais,
Je les ai quitté sans même un regard leur accorder,
Je les voulais malheureux autant que je l’étais !

Les choses étaient un peu différentes pour mes parents,
Je l’avais senti depuis déjà un certain temps,
Mon cœur battait de plus belle à cette sensation,
Vraiment de drôles d’effets, parfois en total contradiction…

Kty - 03/08/2006

Amorille VII (recherche)…

Tout en moi ne cessait de hurler,
Mon regard augmentait en intensité,
Mon cœur dans mes tempes cognait,
Est-ce que je vais pouvoir les retrouver ?

Je n’ai eu aucun mal puisqu’ils étaient en moi,
Plus je m’approchais plus mon cœur était en émoi,
J’avais peur de les trouver seuls, malheureux, chacun de son côté,
En fait je les ai retrouvé ensembles, heureux et « mariés » !

J’étais certaine que leur amour véritable triompherait,
Mais si rapidement ? Jamais je n’aurais osé l’imaginer,
Une force mystérieuse a du les pousser,
L’un par l’autre ils ont été attirés !

De là où je me trouvais, eux me voyaient pas,
Que devais je faire ? Y aller ou pas ?
Ils seraient immédiatement qui je suis,
J’ai le même visage que ma maman si jolie…

Mais de leur mémoire j’ai été effacée,
Alors leurs vies est ce que j’ai de droit de les bouleverser ?
J’ai décidé de rester dans l’ombre quelque temps,
De les observer, de prendre tout mon temps…

C’est en regardant le ventre de ma mère que j’ai compris,
Que quoiqu’il arrive, ils seront unis dans n’importe quelle vie !
L’Amour, une nouvelle fois, a réussi le pari de les réunir,
Je sens en moi à quel point il va être merveilleux leur avenir !

Kty - 03/08/2006

Amorille VIII (décision)…

Toujours cachée je continuais de les observer,
Plus les jours passés plus le ventre de ma mère s’arrondissait,
Ses sensations, au fond de moi je les vivais,
Je ne le savais pas encore qu’elle le sentait…

Nos âmes étaient liées pour l’éternité,
Nous étions trois individus invisiblement attachés,
Nous ne formions qu’une seule personne,
Dont le cœur passionné, en moi, résonne !

Un beau matin j’ai pris la décision de les laisser,
Partir sans risquer de les perturber car je représentais le passé,
Un passé tellement douloureux pourquoi le leur rappeler ?
Mais une dernière fois j’ai voulu les admirer…

Ce jour là je ne les ai pas trouvés chez eux,
Mon cœur en est devenu tout malheureux,
Quelque chose en moi c’est mystérieusement brisé,
De moi sont ressortis des éclats qui se sont rassemblés !

Quand je me suis retournée ils étaient là,
C’est eux qui m’avaient observé cette fois,
Leurs cœurs sont retournés dans leurs poitrines,
Montrant ainsi que la vie peut être divine !

Le regard de ma mère a repris son intensité,
A leurs sourires j’ai compris qu’ils savaient,
Depuis des semaines que je me trouvais à leur côté,
Eux attendaient que je sois prête en fait !

Nous n’avons nul besoin de nous parler,
On se comprend rien qu’aux regards échangés,
Enfin on a le droit de partager notre bonheur,
Ensembles on arrive à sécher nos pleurs !...

Kty - 04/08/2006

Amorille IX (retour)…

Après être resté ensembles quelques jours,
Les deux communautés ont demandé notre retour,
Mes parents ont accepté d’y retourner,
Je les ai suivi à regrets je dois l’avouer !

Arrivée dans ce village réunifié,
Sereins mes parents l’étaient,
Tous, autour d’eux se sont regroupés,
Tellement heureux de les retrouver !

Ma réaction fut des plus violente,
Je me suis vu devenir méchante,
La haine en moi est montée,
Impossible pour moi de la contrôler !

Mes parents eux sans peine y sont arrivés,
En une fraction de seconde ils m’ont calmé,
Autour d’eux le silence c’est fait,
C’est eux qui allaient commencer de parler !

Ce fut mon père qui prit la parole en premier,
De sa douce voix, calme et posée,
Il expliqua quel était son pouvoir d’avant,
Celui de voir le futur au présent !

Il avait toujours su tout de ce qu’il allait se passer,
Délicatement ma mère il l’avait informée,
Ensembles cet avenir ils l’avaient acceptés,
Sachant que nous allions tous un jour nous retrouver !

Ma mère prit ensuite le relais,
Annonçant que leurs pouvoir ils ne les voulaient,
Leurs vies de simples humains ils la préféraient,
Que heureux à présent vraiment ils l’étaient !

Je voulu renoncer à mes pouvoirs aussi,
Choisir comme eux cette nouvelle vie,
Mais mes parents m’ont expliqué,
Que j’allais bientôt découvrir mon utilité…

Kty - 04/08/2006

Amorille X (et maintenant ?)…

Mes parents se sont installés pas très loin du village,
J’y suis restée car je ressentais plus la pression de cette cage !
Je dois découvrir qui je suis et à quoi je sers,
Bien que franchement cela m’indiffère !

Les semaines ont continué de passer,
Et mon petit frère est né !
Aucun pouvoir il allait posséder,
Une vie « normale » devant lui il avait !

D’un côté j’envie sa vie,
De l’autre je suis qui je suis !
Faut juste que je trouve ma place ici,
Que je l’accepte et que le reste je l’oubli !

On n’a pas toujours un choix qui se présente à nous,
On fait avec ce que l’on a, le reste on s’en fou !
Mon utilité je compte bien la trouver,
Que les autres puissent aussi en profiter !

Je suis l’incarnation de l’amour et de la haine,
Je suis ici pour toujours, je ne sais pas si c’est une vaine,
En tout cas je ne veux que prodiguer l’amour,
Auprès de vous et ce pour toujours !...

Presque tous les souhaits je peux les exaucer,
J’attends que l’on me laisse enfin aller,
Auprès de vous, pour vous écouter,
Pour vos douleurs essayer de les atténuer !

Pour que je puisse enfin trouver la liberté,
Il faut que vous n’ayez de cesse de m’appeler,
De tout votre cœur et d’une seule et même pensée,
C’est juste à l’amour que vous devez vous abandonner…

Kty - 04/08/2006